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L’objectif de cet espace sur notre site est de vous permettre de découvrir et surtout de comprendre un peu mieux l’univers du sur-mesure et notamment des étoffes que nous utilisons pour réaliser nos chemises.
 Qui n’a pas entendu parler d’un twill, d’un oxford ou d’une popeline ? Qui n’a jamais entendu dire que ce tissu est d’excellente qualité sous prétexte que c'est un super 120 ? Bref il existe un certain nombre de terme utilisés couramment sans pour autant en connaître toute la signification. Nous allons essayer de vous éclairer sur le sujet
 Pour commencer il est nécessaire d’appréhender les fondamentaux, c'est-à-dire les différents types de tissage existants
 L’armure correspond à l’entrecroisement des fils de chaine et des fils de trame qui composent un tissu. Le fil de chaine est le fil vertical et le fil de trame est le fil horizontal comme le décrit le schéma ci après.
Il existe 3 types d’armures : le sergé, le satin et l’armure unie. Toutes les autres armures découlent de l’une d’entre elles.
L’armure sergé présente des lignes obliques ou diagonales auxquelles on donne le nom de côtes. Ces obliques sont obtenues par le passage du fil de chaine en alternance au-dessous d’un fil de trame, puis au-dessus de deux fils de trame. Ce rapport peut bien sur être modifié en fonction du résultat souhaité. Par exemple, lorsqu'on énonce qu'un tissu est formé du sergé de 3lie1, cela signifie que sur 4 fils, un seul lie la trame sur chaque coup.
Ce tissage produit des tissus flexibles et faciles à draper comme par exemple les gabardines, ou encore les sergés chevrons.
L’armure unie est la plus simple. Chaque fil de trame passe alternativement, au-dessus, puis au-dessous de chaque fil de chaîne. Ce tissage produit des tissus qui se drapent moins bien que les les tissus aux armures sergé. C’est le cas de la flanelle, du taffetas, de la popeline, ou du zéphyr.
L’armure satin donne un tissu uni. Cela est du à la prédominance de la chaîne ou de la trame. C’est ce qui donne des étoffes fines, lustrées et brillantes sur l'endroit et mat à l'envers. On évite tout effet accentué de diagonal, grâce à des disséminations des points de liage. Ce tissage produit des tissus faciles à draper et très flexibles comme par exemple le damas ou le satin.
Les fibres de coton naturelles brutes sont courtes et n'ont aucune résistance ni solidité. On les tord ensembles afin d'obtenir un fil continu et résistant. Le résultat varie selon la nature du coton utilisé, sa préparation (fibre cardée ou peignée) et le degré de torsion du fil.
Le coton est une fibre végétale qui entoure les graines du cotonnier (Gossypium), un arbuste de la famille des Malvacées. Cette fibre est généralement transformée en fil qui est tissé pour fabriquer des tissus. Le coton est la plus importante des fibres naturelles produites dans le monde. Le cotonnier est un arbuste de l’ordre des Malvales. Il existe à travers le monde une dizaine d’espèces cultivées.
Ces longueurs de fibre peuvent varier de la manière suivante :
La longueur des fibres de qualité ELS donne la légèreté, la douceur et la résistance nécessaires à la réalisation des plus beaux et plus fins tissus. Cette qualité de coton ne représente que 3 % de la production mondiale dont les deux tiers sont produits en Egypte. C’est pour cela que le coton égyptien a si bonne réputation. Pour autant cette qualité ne représente qu’environ ¼ de la production égyptienne.
De manière générale, la culture du coton nécessite peu d’eau mais une grande quantité de chaleur et de lumière. Pour cette raison, le coton ne fleurie que sur la ligne d’équateur entre le 37e parallèle nord et le 32e sud, dans plus de 90 pays. Quatre d’entre eux représentent à eux seuls 70% de la production mondiale. Il s’agit de la Chine, des États-Unis, de l’Inde et du Pakistan.
Le cardage : il consiste à démêler et aérer les fibres. Le fil obtenu est souple, doux, léger et gonflant mais relativement fragile.
Le peignage : Le peignage est une étape ajoutée à la confection du tissu, qui a pour but d’éliminer les fibres les plus courtes afin de ne conserver que les plus longues. Cette opération retire également l'air contenu entre les fibres. Le fil obtenu est lisse et brillant, solide mais moins doux.
La torsion d'un fil est le sens dans lequel il a été filé ou retordu.
Il existe deux types de torsion, qui dépendent de la direction dans laquelle on va filer les fibres : torsion en Z et en S (voir illustration). On peut assembler deux ou plusieurs fils ensemble, c'est le retors. On obtient alors un fil plus épais, régulier et solide. Généralement, on file un brin unique en Z, et on retors plusieurs brins en S.
 TORSION Z : le fil est filé ou retordu dans le sens des aiguilles d'une montre.
TORSION S : le fil est filé ou retordu dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
 Un fil se retord dans le sens inverse du sens dans lequel il a été filé.
Il existe plusieurs types de fils composés d’un nombre de brins différents. Les deux principaux sont les suivants.
 Le compte de fils indique la mesure du nombre de fils en chaîne et en trame tissés dans un pouce carré (6,45 cm2) de tissu. Le compte de fils dépend aussi de l’armure et de la qualité de la fibre. Quand les fils sont plus fins, comme dans le coton égyptien, il est possible d’en tisser davantage par pouce carré et on obtient un tissu plus raffiné.
On appelle titrage ou titre du fil, le numéro du fil. C’est en réalité une mesure qui permet d’apprécier; la finesse du fil utilisé pour la fabrication du tissu. Ce numéro peut être exprimé de plusieurs manières. La plus courante est le numéro anglais coton. Le numéro alors annoncé pour un fil correspond au nombre d'écheveaux de 840 yards (768,1 m) contenu dans une livre anglaise (453,6 g).
 Par exemple, si je prends un fil dont le titrage est de 120 (120s) cela signifie que nous avons 92172 mètres de ce fil contenu dans une livre anglaise (120x768,1). Logiquement, plus le fil est fin, moins il sera lourd, plus importante sera la longueur contenu une livre anglaise et donc plus le titrage sera élevé.
 A l’inverse, si on considère un fil plus épais dont 38405 mètres pèsent 453.6 grammes (soit une livre), on peut en déduire que son titrage est de 50 (38405/768,1).
 En résumé, plus ce chiffre est élevé plus l’étoffe est fine et légère. Un bon tissu commence à 90. A partir de 120, on a déjà une étoffe de très belle qualité. Attention néanmoins, au delà d’un titrage 160, la finesse des étoffes rend vos chemises beaucoup plus facilement froissables mais néanmoins beaucoup plus agréables à porter et de bien meilleure résistance au temps.
 N.B. : le prêt à porter utilise généralement des étoffes dont les titrages sont compris entre 80 et 100.
Sources: memotextile.free.fr / Eric Orsenna - Voyage aux Pays du Coton / IFTH / www.spinningtheweb.org.uk